dimanche 27 juin 2010

L'hitoire de Similis

Auréolé de mon premier succès avec Offrandes (voir infra), l'été 2009 a été pour moi l'occasion de refaire un concours... en fait j'en ai fait deux, mais on verra ça dans un prochain article.

Je connaissais le concours de Panazol depuis plusieurs années, car un de mes collègues habitaient là-bas et m'en avait parlé, et je lis régulièrement la presse spécialisée, mais ça aussi j'en reparlerai.

Le règlement du concours était simple : une page de règle maximum et un jeu abordable par un enfant de 8 ans (8 ans c'est un an après l'apprentissage de la lecture, c'est donc des enfants qui savent lire, des textes pas long). En plus ça tombe bien, j'ai un petit voisin qui a pile-poil l'âge... cela compensera avec mes enfants qui sont légèrement plus vieux et nettement plus habitués à jouer à des jeux sérieux (Battlelore ne leur fait pas peur, et j'ai simplifié Caylus pour qu'ils essaient). Néanmoins, j'ai préféré ne mettre aucun texte dans le jeu pour être plus sur.

J'ai très rapidement pensé à un jeu court de défausse car c'est un mécanisme facile à appréhender : le gagnant c'est celui qui n'a plus de carte ! J'imaginais des cartes originales avec plusieurs critères : des couleurs, des nombres, des tailles et des symboles.

Mais par contre je me suis heurté rapidement à ma principale faiblesse : le graphisme ! Pour Offrandes, la maquette était faite. Pas de soucis de graphisme donc ! Mais là, il me fallait construit mon jeu, pour les tests.

Me voilà sur The Gimp en train de dessiner des formes géométriques, sur des cartes... pfui ! quelle galère ! Prendre en main le logiciel n'était pas un problème, le soucis c'était vraiment le graphisme. J'aurai pu utiliser des dessins piqués sur d'autres jeux, ou des sites web, mais je n'aime pas trop usurper le travail d'autrui, aussi, j'ai fait mes triangles et mes carrés à la main... cela donnait à peu près ça :
 moche, non ?

Je teste le jeu après une séance découpage et mise en pochette protège carte. Ca tourne ! Même le petit voisin de 8 ans comprend le truc !! TOP, je rédige les règles ! Problème... quel titre ?

Mon premier titre baby-rami ne ravit personne, et surtout pas moi, mais pire, tout le monde trouve le jeu hideux !

Longue galère où je présentais mon jeu à toutes les personnes qui s'approchaient de ma table de jeu pour leur demander un titre au moins...

Heureusement, Philippe Chaissac qui m'avait plus ou moins promis de l'aide pour la conception des cartes lorsque je lui avais fait par de mes déboires, arrive un jour avec le double concept du titre et du graphisme... ça donne Similis tel que vous pouvez le voir ci-après.

Avouez que ça a de la gueule non ?

Les formes géométriques sont devenus des symboles égyptiens, les tailles des symboles sont devenus une couleur de fond, les valeurs sont représentés, les couleurs réduites à 3 au lieu de 4... bref 'trop top' comme dirait Chuck (quoi, j'ai dit que je ne parlerai pas de sport, pas de séries télés) !

J'envoie donc le tout à Panazol pour le concours 2009... une boîte trouvé par hasard au fond d'un tiroir pile au format des jeux en boîtes métal de Gigamic un joli autocollant dessus et trop top !

Le jury de Panazol a visiblement aimé aussi puisque -je vous passe les détails de la sélection- mon jeu a fini parmi les six finalistes !! TROP TOP je vous dis !

J'ai récolté un prix d'honneur, ben oui, on peut pas faire second à tous les coups, mais pour un début, je me trouve bien chanceux !

J'ai concouru avec Froutch la Fée de l'excellente Delphine Lemonnier, Saute-Crèpe de Pascal Jumel , Haut les Cubes de mon homonyme Sylvain Duchêne, Farfa'dés Pascal Pak Cormier, Sapristi Serpent de Gregory Detrez. Saute-Crèpre et Froutch la Fée avait été respectivement 1er et 2nd du concours enfants de Parthenay (je n'avais pas concouru) donc je me doutais que je n'allais pas être si performant et effectivement ils se sont échangés leur place pour Panazol.

Mais au delà d'un concours, j'ai rencontré des gens formidables.

Delphine et son compagnon Yohann, Pascal et son fils (et leur accent du Tarn), Pak et sa compagne Ivy, Greg qui regrette presque d'être publié car il ne pourra plus participer à ce concours, Sylvain et sa bande... De très bons moments aussi de test de Un pour Tous, de Wizzz de Sylvain, de Dolly de Pak et d'un très bon jeu de cartes de Pak aussi à base d'Escargot de Bourgogne... tous des protos de ces auteurs qui étaient mes co-lauréats.  Je me suis sentis tout petit devant leurs ferveur à créer et leur imagination. Bravo à vous tous !!

J'ai aussi eu la chance de discuter avec des éditeurs Yves Renou et M. Blackrock Edition qui m'ont beaucoup appris sur les difficultés d'éditer et surtout de distribuer.

Un week-end enrichissant intellectuellement pour le moins ! J'espère proposer un nouveau jeu cette année...

Les défauts de Similis 

J'n'ai pas gagné. C'est donc, qu'il y avait des défauts. Tout d'abord on m'a reproché une similitude visuel avec un autre jeu appelé Speed... que je ne connaissais pas. C'est une espèce de belote corse... bof ! il me semble que Similis en est assez loin, mais je ne discute pas : j'apprends.

La critique la plus constructive qu'on m'ait faite est le manque de 'fun' du jeu. S'adressant à un jeune public, les dessins sont trop sérieux et le jeu trop calculatoire. Pourtant, j'ai fait jouer tout le week-end à Similis à des enfants du public visé, et c'est plutôt les parents qui ne suivaient pas... J'ai même eu une proposition d'achat du jeu !!! SI ! Mais n'ayant qu'un seul exemplaire, le prototype, j'ai refusé !

J'espère que je vais pouvoir le remanier dans quelques temps pour un faire un jeu plus fun ! et cela passera sans doute par de nouveaux graphismes et du coup un changement de quelques règles. On verra !

C'est dommage j'aimais bien les graphismes de Similis ! Tiens un dernier coup d'œil dessus. Et promis, je vous le mets en téléchargement dans quelques jours.

La règle de Similis

logo de Similis

Thème : C'est un jeu de carte avec des cartes originales. Les joueurs doivent se débarrasser de toutes leurs cartes en combinant et posant celles présentant un, deux ou trois points communs. Plus il y a de points communs dans la combinaison, plus le joueur gêne les autres joueurs en leur donnant des cartes de sa main.

Préparation :

Chaque joueur reçoit dix cartes. On dispose 3 cartes au centre de la table, c'est le marché. Le paquet de cartes restantes est posé à coté, c'est la pioche. Le plus jeune joueur commence.

Déroulement :

A tour de rôle, chaque joueur peut faire une action parmi :
  • Poser une série de cartes :
  • Une série de cartes est constituée :
    • soit de 4 cartes ayant un point commun
    • soit de 3 cartes ayant deux points communs
    • soit de 2 cartes ayant trois points communs
    • soit de 1 carte ayant quatre... euh non ;)
    On peut élaborer une série en utilisant une des trois cartes du marché, mais dans ce cas, il faudra la remplacer par une autre à la fin du tour. Gêner les adversaires : Lorsqu'on pose trois cartes (deux points commun) on donne 1 carte à l'un de ses adversaires. De même, lorsqu'on pose deux cartes (trois points commun) on donne 2 cartes, soit les deux au même adversaire, soit à deux adversaires différents. Donc, dans tous les cas, on pose 4 cartes de sa main.
  • Tirer une carte : Lorsque l'on ne peut pas poser de cartes, même en s'aidant du marché, alors il ne reste plus qu'à tirer une carte que l'on place dans sa main. Le tour de jeu s'arrête aussitôt : c'est au joueur suivant de jouer. Le joueur qui vient de tirer ne pourra utiliser cette nouvelle carte qu'au prochain tour.

Fin du jeu :

le premier qui a posé toutes ses cartes a gagné. Il n'est pas nécessaire de remplacer la carte prise sur le marché. Il n'est pas nécessaire d'avoir suffisamment de cartes à donner à ses adversaires. L'important c'est de se débarrasser de ses dernières cartes.

Variante :

En début de partie, on tire deux cartes au hasard dans le paquet. La première définit une forme, la seconde une couleur.
Exemple : première carte : 2 - Ankh - Bleu - fond pierre
deuxième carte : 5 – Scarabée – Vert – fond sable.
On déduit ainsi une forme et une couleur : Ankh - Vert. Pour toute la partie, les ankhs vertes (quelque soit le fond) sont bannis des combinaisons. On ne peut même pas les poser dans le marché. Par contre, on peut les donner aux autres joueurs, lorsqu'on joue des combinaisons de trois ou deux cartes...

Score :

On peut jouer en plusieurs manches. Le gagnant d'une partie marque zéro point, les autres marquent en point le nombre de carte restant en main (y compris celles que le gagnant peut lui donner pour terminer sa main). La manche s'arrête lorsqu'un joueur marque plus de 50 points. Est déclaré vainqueur le joueur qui totalise le moins de points à ce moment.

Téléchargement les règles au format pdf

Similis
de L'elfe Sylvain
thème : familial, combinaison de cartes
durée : 10 à 15 min
pour 3 à 6 joueurs
télécharger la règle de Similis
Creative Commons License Similis par L'elfe Sylvain est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Paternité-Pas d'Utilisation Commerciale-Pas de Modification 2.0 France.
Les autorisations au-delà du champ de cette licence peuvent être obtenues à lelfe.sylvain'at'laposte.net.

Présentation d'Offrandes

"Offrandes - une règle pour Stonehenge" est ma première création aboutie. J'avais déjà fait des essais, qui malheureusement n'ont pas été mené au bout, mais reste dans des cartons en attendant des jours plus riche en idées...

Ce qui m'a motivé, ce sont les délais pour remettre la règle, la garantie qu'elle sera lue et testé, de plus, la maquette était déjà faite puisqu'elle faisait partie du challenge. Cela a été vraiment un dé-pucelage de créateur ludique.

J'ai ensuite fait un site (http://sylves.free.fr) pour pouvoir parler de l'événement et le partager avec mes proches. Ensuite, je me suis mis sur Facebook, mais cela ne me semble pas satisfaisant, trop fermé. C'est pourquoi nous sommes aujourd'hui ici.

La règle est en Creative Commons. C'est un système de licence libre qui garanti un semblant de protection juridique de l'auteur... simplement, n'ayant jamais testé l'aspect juridique en pratique, je ne suis pas sur que cela fonctionne réellement. C'est au moins une volonté de mieux faire.

Enfin, la règle de ce jeu n'étant rien sans la boîte elle-même -qui ne sera sans doute pas ré-édité lorsqu'elle sera épuisée- ce jeu ne sera jamais autre chose qu'un acte gratuit envers la communauté ludique (francophone car je ne me sens pas la force de la traduire... maintenant si ça tente l'un d'entre vous...).

Télécharger la, n'hésitez pas !

Je remercie l'équipe de la ludothèque d'Issy-les-Moulineaux qui m'a donné envie de créer !

Offrandes - une règle de jeu pour Stonehenge.

Présentation d'Offrandes

Thème : Construire son propre dolmen afin d'échapper à l'autorité du Haut-Druide.

Le nouveau Haut-Druide Brunofaiduttix est très à cheval sur le dogme. Tyrannique et intransigeant, il passe son temps à obliger ses acolytes à prier ou à travailler pour lui. Les acolytes (ou 'Initié du Premier Cercle' : des apprentis druides) ne rêvent que d'une chose : partir faire leur propre dolmen loin de l'autorité de ce Haut-Druide. Pour cela, il faut qu'ils réunissent les ressources nécessaires à la construction d'un nouveau dolmen... monolithe par monolithe... Heureusement, il existe un marché noir du monolithe, et chaque initié s'y rend en fin de semaine -sauf si Brunofaiduttix s'en aperçoit. 

Chaque jour, le Haut-Druide charge un initié de nettoyer les offrandes des précédentes cérémonies. Les initiés récupèrent quelques offrandes à leur profit pour les sacrifier à l'autel de leur futur culte. Les dieux qui reçoivent les offrandes, remercient le prêtre en lui donnant les ressources nécessaires à l'achat de son dolmen. C'est avec ces ressources qu'ils achèteront des monolithes.
Lorsqu'ils agissent le jour, les initiés vont profiter des moments d'inattention de Brunofaiduttix pour récupérer des offrandes, mais la nuit, ils voleront des offrandes aux autres Initiés du Premier Cercle. Extrêmement jaloux entre eux, ils s'espionnent mutuellement et dénoncent leur confrère au moindre soupçon. 

Néanmoins, Brunofaiduttix se méfie de ses acolytes et les tient à l'œil. Certains jours, il en choisit un qui l'accompagnera toute la journée -impossible pour le jeune druide de faire quoi que ce soit. Il arrive même que cela se produise le jour de congé de l'initié, si bien qu'il ne peut pas se rendre au marché. D'autres fois, il les obligera à faire eux-même des offrandes. C'est pourquoi, les Initiés se cachent et évitent de se retrouver sur la même case que le Haut-Druide.

Présentation de Stonehenge

C'est un jeu concept ! En fait c'est plutôt la boîte de jeux du XXIème siècle. Le matériel est assez exotique : 5 dolmens chacun en trois morceaux, 50 pions ronds répartis en 5 couleurs, 50 baguettes réparties en 5 couleurs, 6 figurines de druide, un jeu de 65 cartes spéciales et un plateau de jeu mais pas de règle... enfin, 5 règles écrites par 5 créateurs de jeux reconnus à qui on a demandé de créer LEUR règle à partir de ce matériel imposé.

C'est l'Oulipo du jeu de société.

Parmis ces créateurs, il y a Richard Borg ('Battlelore'), Richard Garfield ('Magic') et Bruno Faidutti (le seul français de l'équipe créateur d'une bonne vingtaine de jeux dont 'Citadelle', 'La Vallée des mamouths', 'Démocrazy', etc.). Les deux autres sont moins connus des français : Mike Selinker (une version de 'Risk' et 'Key Largo' avec B. Faidutti et Paul Randles) et James Ernest ('Kill Doctor Lucky').

Pour plus de détails, je vous invite à lire le journal de création de Stonehenge en VO par Mike Selinker !

Le concours

Durant l'été 2008, je me suis lancé dans un concours de création de règle pour la boîte de jeu Stonehenge. Ce concours était organisé par la ludothèque d'Issy-les-Moulineaux car la ville organisait à ce moment la première exposition sur Bruno Faidutti dans le musée Français de la Carte à Jouer.

Pour ceux qui ne le connaissent pas, Bruno Faidutti est l'un des plus grands créateurs de jeux de société français. La liste de ses publications en est la preuve.
Il y a eu une trentaine de personnes qui ont demandé la description du matériel de jeu aux organisateurs. Les participants ont eu jusqu'au 15 septembre 2008 pour rendre leurs copies. L'équipe de la ludothèque a ensuite testé les règles pour sélectionner trois finalistes. Ces trois règles ont été remises à M. Faidutti pour qu'il établisse le palmarès final.

J'ai eu la chance d'être sélectionné parmi les trois finalistes. Lorsque je l'ai appris, j'ai invité tous les testeurs pour une soirée jeu animée ;-). Je les remercie encore une fois pour leur participation à la conception de ce jeu. Ce soir-là, on a joué à Time's Up et à Démocrazy. Toute la semaine qui a suivi j'ai imaginé Bruno Faidutti en train de jouer à Offrandes.

Les résultats

Le 4 octobre 2008 à la ludothèque d'Issy-les-Moulineaux, Bruno Faidutti a donné son classement final :
  • Les Cinq Prétendants par Cédric Blaise
  • Offrandes
  • Le Marathon de Stonehenge par Théo Sénat (à l'époque un jeune homme mineur)
J'ai bien entendu une photo de l'instant !

La soirée

Durant la soirée, Bruno Faidutti nous a présenté Gambit 7 dont il a assuré la traduction/adaptation en français pour Days of Wonder. Puis nous avons joué et rencontré des ludopathes charmants toute la soirée : les animateurs et des usagers de la ludothèque !! C'est pour moi un excellent souvenir !

Un article a été rédigé par Limp sur le site de Jedisjeux où l'on voit en photo le gagnant Cédric Blaise qui n'est autre que Limp ;-). Il y a aussi de très belles photos de l'expo Faidutti et du musée Français de la Carte à Jouer.

Les autres jeux de Stonehenge

Bon nombre de joueurs ont inventé et mis à disposition leur(s) règle(s). Il existe plusieurs sites qui les recueillent, mais vous pouvez trouver les versions françaises sur le site de ludigaume traduit par Limp (et oui encore lui ;-D).

La page web

J'ai réalisé cet article pour que tout le monde puisse profiter d'Offrandes. C'est pourquoi la règle est en téléchargement gratuit. Amusez-vous bien à jouer à Offrandes autant que je me suis amusé à créer cette règle.

Je remercie Python pour sa relecture attentive.

OFFRANDES
de L'elfe Sylvain
thème : négociation, gestion et combinaison de cartes
durée : 1h30
pour 3 à 5 joueurs 
télécharger les 
règles d'Offrandes
Creative Commons License Offrandes par L'elfe Sylvain est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Paternité -Pas d'Utilisation Commerciale-Partage des Conditions Initiales à l'Identique 2.0 France.
Les autorisations au-delà du champ de cette licence peuvent être obtenues à lelfe.sylvain'at'laposte.net.

Premier pas dans Blogspot

Je trouve enfin le temps pour alimenter ce blog... le plus difficile étant de trouver une apparence qui me sied, et qui peut vous donner envie de me lire régulièrement. C'est pourquoi, l'apparence actuelle peut évoluer.

Tenir un blog semble difficile, non pas au niveau technique mais bel et bien pour la fréquence d'utilisation de celui-ci. Je n'ignore pas qu'un blog peu entretenu est un blog moribond, mais ce blog aura pour objectif une seule de mes passions.

Pas question de vous seriner avec mes bobos et mes joies quotidiennes (y'a Facebook pour ça non ?), pas question de parler de politique ou de sport (de toute façon le sport c'est dangereux pour la santé). Non, ici un seul thème, mes créations ludiques... mes jeux quoi !

Les jeux que je conçois sont des jeux de sociétés, des bordgames en anglais, des jeux de plateau comme disent les passionnés. Mais il faut bien reconnaître que le jeu de plateau qui se joue avec des gens d'origine et de milieux divers, sont avant tout, des jeux de société. Simplement, il y a là un petit coté péjoratif car pour beaucoup de passionné, le jeu de société rappelle des parties sans fin de Monopoly avec le petit frère qui va hurler s'il perd, et donc si vous le faites payer alors qu'il vient de tomber sur la rue de la Paix, la partie s'arrête aussitôt...

Combien d'entre nous ont cédé à la tentation de fermer les yeux pour garantir la paix dans le jeu... ne serait-ce que pour... continuer à jouer !!!

On aime tellement ce moment hors du temps où l'excitation se mélange à la peur... mais la peur de quoi ? La peur de perdre ? Non, la peur de ne pas faire au mieux... d'oublier quelque chose de fondamental, la peur de s'en mordre les doigts (et ça fait mal ? non même pas)... Peut être aussi la peur que le jeu s'arrête tout simplement !

Aussi, continuer la partie semble une solution, qui ne rend service, ni à vous, ni au petit frère... pour vous car, rapidement, vous ne vous amuserez plus à lui passer tout, pour lui car, il n'apprend pas la frustration, l'échec, et l'envie de faire mieux, la prochaine fois ! Car ainsi, des parties, il y en aura d'autres plein d'autres...

Voilà pourquoi on aime parler de jeux de plateau... il y a dans ce terme une certaine maturité, un sous-entendu de fairplay si vous voulez.

En fait, j'aime jouer sérieusement ! A l'instar des joueurs d'échec (aïe j'avais dit que je parlerai pas de sport !) de bridge ou de scrabble -et de tous les autres jeux sérieux- je pense qu'on peut jouer en étant concentré et à vouloir mieux faire, améliorer son jeu, sans pour autant être mono-maniaque à chercher toujours la meilleure stratégie.


Je vais vous présenter dans les articles qui suivent, mes premières créations, quasi-chronologiquement, et les succès que j'ai eu qui m'ont poussé à continuer. Je ponctuerai aussi de billets d'humeur sur le jeu, ma vision du jeu, en espérant que je continuerai longtemps à tenir ce blog et ainsi à me réaliser par le jeu.